Toutes deux au service du développement des artistes, les deux structures adhérentes du Réseau MAP, Bigwax Distribution et Groover, leur permettent de distribuer ou promouvoir leurs projets et ont mis en place des outils innovants.
Groover propose une mise en relation directe entre les artistes et les labels, médias et influenceurs·ses musicaux par le biais de sa plateforme.
Bigwax Distribution fait partie d’un écosystème de services dont la structure mère, Kairos Club, regroupe aussi la société de pressage de disques Squeezer, le disquaire Bigwax Records et le site internet Bigwax.io, une plateforme de vente en ligne direct-to-fan qui fournit ainsi aux artistes un lien direct avec leur public.
Ces deux structures promeuvent donc une synergie au sein de la filière et construisent des ponts entre les acteurs par le biais d’outils numériques innovants.
Le 21 janvier, Groover dévoilait un nouveau service pour les artistes les plus prometteurs détectés sur la plateforme et coups de cœur de l’équipe : Groover Obsessions. Au programme : un accompagnement sur mesure, en continu, qui fera bénéficier les 14 artistes sélectionné·es du travail opérationnel de l’équipe Groover sur la promotion et la mise en relation avec des professionnel·les, d’une mise en avant via des contenus originaux (nouvelle marque, sessions live, compilation etc.), et d’avantages et conseils professionnels de la part des partenaires de Groover Obsessions, dont Bigwax Distribution fait partie.
Portrait croisé de ces deux adhérents du Réseau MAP qui coopèrent pour le développement de la scène émergente.
Vous parlez d’un accompagnement sur mesure. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’implication de Bigwax au sein du dispositif Groover Obsessions ? Bigwax accompagnera-t-elle les 14 artistes de Groover Obsessions ? L’accompagnement proposé par Bigwax se limitera-t-il aux activités de distribution ?
⎡ Dorian Perron pour Groover & Julien Laharie pour Kairos Club ⎦ Avec Groover Obsessions, l’idée est de faire bénéficier aux artistes sélectionné·es de services essentiels pour le développement de leur carrière. Certains, comme la promotion et l’accompagnement au jour le jour, dispensés directement par l’équipe Groover, d’autres autour de l’exploitation de leur création seront apportés par des partenaires expérimenté·es qui croient à la vision du projet et auront un impact déterminant.
Le partenariat avec Bigwax permettra aux artistes pré-selectionné·es par Groover de bénéficier d’un panel supplémentaire de solutions de distribution car ils ont notamment besoin de soutien sur ces sujets d’expertise. Iels pourront donc envisager avec Bigwax une collaboration qui pourra couvrir la distribution digitale, la mise en place d’une boutique en ligne, la distribution physique en France, à l’export, et le pressage de disques.
Bigwax défend l’indépendance donc c’est l’artiste, conseillé·e par l’équipe de Groover Obsessions, qui définit ses besoins et décide d’utiliser tout ou partie de ses capacités à accompagner le projet dans sa commercialisation. Dans les premiers artistes Obsessions qui seront défendu·es conjointement par Groover et Bigwax pour des sorties en ce début d’année, on compte notamment Panaviscope, Pastel Coast et le Québécois Metò.
Comment l’idée de travailler ensemble vous est-elle venue ?
⎡ Julien Laharie pour Kairos Club ⎦ Je connais Groover depuis 2 ans. Nous utilisons leur plateforme en tant qu’influenceurs et pour nos propres usages de promotion de certains des projets que nous distribuons. Dorian s’est rapproché de nous pour questionner notre utilisation de Groover car ils sont très à l’écoute des besoins de leurs utilisateurs, ce qui leur permet entre autres de faire évoluer la plateforme, et il nous a très vite parlé du dispositif Obsessions.
Cela tombait bien car nous cherchions à développer notre catalogue et à redéfinir notre solution de distribution digitale face à une multiplicité d’offres concurrentes. Après réflexion, nous nous sommes dit qu’il fallait construire celle-ci comme le reste de nos services, à partir de relations de confiance avec des partenaires dont nous partageons la vision artistique et du marché. On met aussi en avant notre savoir-faire quant à la diffusion d’un projet sur différents canaux de vente, ce que la plupart des acteurs du digital ne savent pas faire. Avec Groover, l’idée d’un partenariat coche toutes ces cases donc la piste d’un partenariat est venue naturellement.
⎡ Dorian Perron pour Groover ⎦ Depuis le début de Groover, notre cap est de toujours écouter les artistes, leurs retours, pour faire évoluer nos services dans le bon sens. Groover Obsessions répond à la nécessité pour des artistes particulièrement prometteurs·ses mais encore peu accompagné·es d’être guidé·es sur une grande variété de sujets, dans le but d’aller plus loin.
Très rapidement, l’un des premiers besoins exprimés par les artistes avec lesquels nous avons commencé à collaborer a été celui de bénéficier d’un “vrai distributeur”, qui soit à la fois compétent pour rendre leur projet disponible sous le meilleur format et le défendre, notamment auprès des équipes éditoriales des plateformes de streaming. On s’est rapproché de Bigwax pour de nombreuses raisons dont leur expérience, la richesse de leurs services tant sur le physique que sur le digital et, Julien l’a dit, une vision très proche. On se comprend tout de suite.
De votre côté, chez Groover, vous avez une politique de partenariats foisonnante et un ancrage fort auprès des structures accompagnant les artistes. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre partenariat avec le Studio des Variétés, un autre adhérent du Réseau MAP ?
⎡ Dorian Perron pour Groover ⎦ Effectivement, nous avons souhaité depuis le début nous rapprocher des structures qui peuvent aider les artistes, tout simplement. Leurs besoins sont tellement nombreux. La promotion en est un, mais il y a tellement d’autres sujets : création, enregistrement, gestion de projet, stratégie de sortie, merchandising, distribution etc. Avec le Groover Blog très suivi ou encore notre page partenaires, nous souhaitons faire profiter aux artistes de conseils, de ressources, de l’accès à des offres spéciales sur d’autres pans de leur développement de carrière que nous n’adressons pas directement. Il s’agit pour tout artiste de se construire un écosystème de partenaires pertinents, et Groover Obsessions suit complètement cette logique.
Par exemple, pour le Studio des Variétés, les artistes qui utilisent Groover peuvent bénéficier de 10% de réduction sur tous les stages collectifs sur financement personnels en transmettant le code SDVGROOVER10 au moment de l’inscription. Le SDV est également mentor sur Groover, donnant des conseils avisés et très appréciés aux artistes qui les sollicitent.
Vous aviez lancé Groover Radio pendant le premier confinement, faisant de Groover non seulement une plateforme de mise en relation, mais également un prescripteur de talents et un média. Vous avez également organisé de nombreux Groover Showcases et lancé un blog très utile pour les artistes émergent·es cherchant à structurer leur projet. Et désormais, vous n’offrez plus seulement visibilité et conseil, mais également un véritable programme d’accompagnement. Groover deviendrait-elle une « Artist Services Company » ou un label ?
⎡ Dorian Perron pour Groover ⎦ Aux côtés du service de Groover qui aide les artistes à faire connaître leur musique aux médias et pros de leur choix avec efficacité, nous avons en effet développé des projets parallèles qui suivent deux directions : donner des conseils pertinents aux artistes (Groover Blog, podcast et ateliers Groover Tips) et mettre en lumière les artistes les plus talentueux·ses repéré·es sur Groover sur plus de 20.000 artistes utilisateurs·trices (Groover Radio, nos playlists comme le Hot 10).
On voit Groover Obsessions comme un nouveau chapitre qui épouse cette vision. Nous aidons les artistes à faire découvrir leur musique avec la plateforme.
“Et maintenant nous souhaitons servir d’accélérateur vers le succès pour ceux qui s’y démarquent le plus, en leur apportant plus de services, en nous engageant opérationnellement à leurs côtés, en créant des contenus forts. Je pense en effet qu’on peut tout à fait considérer Groover comme une ‘Artists Services Company‘.”
Nous sommes au service des artistes et nous nous adaptons pour être les plus pertinent·es possibles à différents stades de développement. C’est aussi ce qui nous a plu avec le nom Groover Obsessions : l’idée d’aspirer à être aussi dévoué·es à emmener nos artistes plus haut qu’iels le sont eux-mêmes à leur projet. On n’a pas prévu de s’arrêter en si bon chemin !
Du côté de Kairos, comment votre restructuration également à 360° a-t-elle impacté votre rapport aux artistes ?
⎡ Julien Laharie pour Kairos Club ⎦ Kairos Club est en quelque sorte le poste de pilotage de nos différentes structures et services. Bigwax Distribution distribue de la musique enregistrée en digital auprès des plateformes et sous forme de supports (CD, disques vinyles…) aux enseignes telles que la fnac, aux disquaires indépendants et à des grossistes en France ainsi qu’à l’international. Ceci est complété par l’offre “direct-to-fan” de notre site internet Bigwax.io sur lequel des labels indés partenaires proposent leur catalogue de disques et merchandising avec des produits exclusifs. Enfin la société de pressage de disques Squeezer nous permet de maîtriser toute la chaîne du disque depuis leur fabrication.
“Fort de l’expérience d’un effectif de 22 personnes passionnées aux âges et parcours variés, basées à Paris, Londres et Niort, tout ceci nous donne une expertise transversale à la fois solide et intuitive quant au développement et à l’exploitation des projets des artistes.
Nous sommes un peu le renfort des équipes des labels indépendants dont le modèle a changé et qui, pour la plupart, n’intègrent plus ces compétences et ces activités en interne puisqu’aujourd’hui leur rôle est de se concentrer principalement sur la production, les éditions et souvent le management, voire le live pour certains d’entre eux.”
Groover et Bigwax ont rejoint le Réseau MAP en 2019. Vous vous êtes très vite investis au sein du Réseau, notamment par vos participations aux JIRAFE des Musiques Actuelles durant lesquelles vous proposiez des ateliers à destination des artistes et des pros de la filière musicale sur des thématiques diverses : « La distribution 360 à l’ère du Covid-19 : changements opérés, problématiques rencontrées, initiatives portées », « La transformation digitale comme stratégie de survie pour les artistes face à la crise du Covid-19 », ou encore « Comment prévoir sa stratégie de sortie pour augmenter la visibilité de sa musique en ligne ? ».
Le déploiement à 360° de vos activités que nous décrivions précédemment a-t-il été accéléré par la Covid-19 ? Comment avez-vous été impactés par la Covid-19 et quels changements structurels dans l’accompagnement d’artistes avez-vous remarqués ?
⎡ Dorian Perron pour Groover ⎦ Nous avons toujours eu cette vision d’aider les artistes à faire découvrir leur musique et servir d’accélérateur à leur carrière, mais celle-ci se concrétise de plus en plus. La situation sanitaire actuelle nous a moins impacté·es négativement que le reste du secteur, beaucoup d’artistes et pros de la musique ont justement pu mettre plus d’énergie sur le développement de leur projet et leur visibilité en ligne… Les médias et pros se déplacent moins et – contrairement aux idées reçues – ont plus de temps pour écouter de nouveaux artistes et morceaux depuis mars. Sur Groover on a senti mathématiquement ce besoin d’interaction qui s’est déplacé par la force des choses.
Il y a un vrai terrain d’opportunité pour établir des relations, faire des rencontres qui auront beaucoup d’impact dans les mois et années à venir. C’est aussi sans doute en partie grâce au confinement que nous avons pu recentrer notre stratégie vers le développement de nouvelles communautés de médias & pros à l’étranger via des ambassadeurs·drices sur place (comme au Brésil, en Italie, au Canada et au Royaume-Uni par exemple) et aller beaucoup plus vite sur la mise en place de Groover Obsessions tel qu’on en avait fortement envie. On a jamais autant travaillé que depuis mars, mais on a aussi la sensation d’avoir pu recentrer nos priorités. On sent encore plus qu’avant la responsabilité qu’on peut avoir avec une plateforme comme Groover d’apporter vraiment de la valeur aux artistes et professionnel·les qui l’utilisent très régulièrement et dont la visibilité du projet dépend en partie.
⎡ Julien Laharie pour Kairos Club ⎦ Notre développement à 360° était déjà effectif avant la crise sanitaire. Cependant la situation due au covid-19 a été un accélérateur de croissance pour notre site de vente en ligne direct-to-fan, Bigwax.io, le e-commerce devenant un marché refuge alors que nous étions confiné·es ou sujets à des restrictions de déplacement. Ce repli d’activité a été un vrai appel d’air alors que la distribution physique subissait (et subit encore) logiquement un fort ralentissement avec la fermeture des magasins, les perturbations logistiques, etc. Nous avons très vite fait le choix de concentrer une grande partie de notre effectif sur des évolutions de notre site et de l’offre que nous y proposions qui nous permettent aujourd’hui d’atteindre des objectifs que nous ne visions pas avant au moins un an. Les labels et les artistes ont été très à l’écoute de ce que nous pouvions leur proposer à travers ce canal et cela a renforcé la considération du direct-to-fan dès le début de l’élaboration de leurs stratégies de sorties.
On ne va pas sauter de joie vu le contexte mais, grâce à nos efforts et à la confiance des labels, nous parvenons à tenir le coup face à la crise sanitaire. C’est ce qui nous motive à faire évoluer notre solution d’e-commerce tout en continuant de nous mobiliser pour nos autres canaux de distribution. Il faut dire qu’en France, le direct-to-fan était jusqu’à présent trop souvent la dernière roue du carrosse dans la stratégie des labels alors qu’aux USA ou en Grande-Bretagne, c’en est quasiment une pierre angulaire car ils ont bien compris tout l’intérêt et la nécessité de prévoir très largement en amont ce type d’opérations qui peut s’avérer aussi complexe à établir que bénéfique. On essaie donc de mettre à profit cette période en développant notre site et en montant de nouvelles stratégies qui bénéficient à nos partenaires. En 2020, tous ces efforts nous auront permis de placer à sa sortie le dernier album de Rone Room With A View (InFiné Music) dans le Top 10 des classements de ventes de disques hebdomadaires, ce qui fut une première pour nous ! On a même 4 autres de nos sorties qui ont trouvé leur place dans le Top 50 ou le Top 100 avec d’excellents scores des éditions vinyles et la moitié des ventes issues des boutiques officielles des artistes.
Quelle vision de l’accompagnement d’artistes à l’ère du Covid-19 souhaitez-vous donc porter ?
⎡ Julien Laharie pour Kairos Club ⎦ De mon point de vue, la seule façon de sortir positivement de cette période frustrante sans concerts ni tournées, c’est de tout mettre en œuvre pour transformer ce temps perdu en temps précieux (nb: dans la mythologie grecque, Kairos est la divinité du temps précieux). Comme je le disais, nous nous efforçons de le faire auprès des artistes en passant du temps avec elleux pour élaborer des stratégies qui mobiliseront leurs fans, en tentant de mieux les convaincre des opportunités possibles avec le direct-to-fan et de l’intérêt qu’il y a à tisser un lien particulier avec leur public aussi grâce à leur boutique officielle.
Aujourd’hui, pour un·e artiste, toucher son audience c’est aussi lui dédier le fruit de sa création. Cela passe par du contenu inédit tout autant que l’écrin particulier qu’on lui donnera au travers d’un packaging spécial, d’une édition exclusive ou encore d’un produit dérivé limité disponible uniquement sur la boutique officielle de l’artiste. Autant d’objets et d’attentions qui renforcent la relation entre fans et artistes à travers un acte d’achat. C’est aussi une source de revenus non négligeable pour l’artiste qui participe à pallier, au moins partiellement, la perte de revenus sur le live.
⎡ Dorian Perron pour Groover ⎦ On partage avec Bigwax cette attention portée au détail et à l’éditorial. Il y a tellement de concurrence aujourd’hui – plus de 40.000 nouveaux morceaux sortent chaque jour sur Spotify – que les artistes indépendant·es qui se démarquent sont celles et ceux qui ont le plus réussi à ancrer leur univers avec authenticité et à communiquer avec leur audience de façon originale.
Sans les concerts, l’attention du monde de la musique s’est tournée de façon encore plus flagrante vers le numérique. Accompagner des artistes aujourd’hui, c’est aussi essayer de façon créative de les aider à se rendre visibles en ligne, à faire évoluer leur projet, le maintenir en vie, à se construire une économie qui a ou aura du sens. Groover est jeune – la plateforme a été lancée il y a un peu plus de 2 ans – et nous avons encore beaucoup à apprendre. Accompagner directement des artistes, c’est aussi la meilleure façon de prendre le pouls du secteur, de la manière dont les choses fonctionnent, et de mobiliser notre énergie dans la bonne direction.
Quel regard commun portez-vous sur le numérique comme moyen de diffuser des projets artistiques ?
Avec Groover et les artistes Obsessions, Kairos va partir de la distribution digitale de Bigwax pour accompagner les artistes dans un premier temps. A contrario du physique c’est ce qui permet le plus facilement de mettre à disposition du public un projet musical sans passer par des investissements importants autour du support. Ensuite, selon le projet et la volonté des artistes, on sera en mesure de leur apporter un service à la carte s’iels souhaitent développer leur boutique en ligne et leur présence dans les rayons des disquaires.
Du côté de Bigwax, il faut se rendre compte que passer le cap de la vente en physique mobilise des ressources humaines importantes, beaucoup de temps pour mettre en œuvre la commercialisation d’ une sortie, et de l’espace de stockage. Le numérique c’est donc un peu la porte d’entrée. Ensuite on voit selon le stade de développement du projet et la volonté des artistes s’il y a un potentiel pour transformer l’essai en physique qui a, grâce aux outils numériques, aussi de nouveaux avantages. On peut lancer la précommande d’un CD et/ou d’un vinyle des mois avant la sortie et mieux ajuster la quantité qu’on fabrique, récolter des données pour optimiser ses campagnes de communication, etc. C’est un peu comme pour Groover qui permet de lancer sa promotion à coût réduit et ajustable au début, de faire des rencontres intéressantes puis, quand ça prend et que des résultats tombent, on peut passer à la vitesse supérieure en complétant avec le soutien d’un·e attaché·e de presse. Groover n’est d’ailleurs pas centré uniquement sur la promotion, les artistes peuvent entrer en contact avec des labels, éditeurs, managers, tourneurs et la plateforme peut les aider à construire leur équipe.
Pour conclure, il faut voir le numérique comme l’opportunité de profiter d’un panel d’outils souvent moins coûteux, plus faciles à maîtriser et qui préservent l’indépendance des artistes. C’est à la fois une nécessité de développer son projet en ligne, il faut le faire avec de plus en plus d’intensité pour se donner une chance, mais cela ne suffit pas. Un projet musical n’est jamais figé, ou alors c’est qu’il faut s’inquiéter, et à un moment donné les artistes ont besoin de passer un cap. C’est souvent là qu’il faut passer la vitesse supérieure et savoir s’entourer de partenaires, sans forcément avoir besoin de signer dans une grande maison de disques.