Comité de Filière « Nuit, lieux musicaux festifs & de vie »
10/11/2021

Les organisations professionnelles du secteur S1 et S1bis font le point avec Bercy

Le Comité de Filière « Nuit, lieux musicaux festifs & de vie », dont nos président et vice-président Renaud Barillet et Frantz Steinbach sont les fédérateurs, était présent le 5 novembre, lors d’une réunion avec Messieurs Bruno Le Maire, Alain Griset et Jean-Baptiste Lemoyne et les représentant·e·s de diverses organisations professionnelles représentantes du tourisme, de l’événementiel, des CHR, de la nuit et de la culture. Cette seconde réunion a fait suite à une première rencontre sectorielle qui avait eu lieu fin août. 

Le Ministère de l’Economie et des Finances y a fait plusieurs annonces au sujet des délais de traitement des dossiers d’aide au secteur, du PGE et des autres dispositifs de relance économique. 


Les organisations y ont évoqué une reprise du secteur globalement satisfaisante, mais hétérogène (entre les structures évoluant en province / métropoles, dans le tourisme, la restauration ou en fonction de la nature haut de gamme ou non de leur activité) et pénalisée par les difficultés de recrutement.
Le ministre a indiqué défendre au sein du Gouvernement une campagne de communication / recrutement, financée par l’Etat, pour les métiers de la branche HCR.

Ces organisations ont également alerté quant à la nécessaire accélération du traitement des dossiers en attente sur les fonds de solidarité et coûts fixes, certains professionnel•le•s restant dans l’attente des aides pour la fin du premier semestre.
Mr Bruno Le Maire a annoncé que la gestion des dossiers allait être accélérée et automatisée pour les prochaines demandes avec un système de «  fast track » (paiement automatique) pour un dossier inférieur à 30.000€. 

Les syndicats ont également proposé une solution au remboursement des PGE : Considérant qu’il sera impossible aux professionnel•le•s de rembourser en intégralité les PGE dans le cadre de leur de durée maximale de 6 ans (dont 2 de différé de remboursement) et d’organiser un remboursement, les syndicats ont estimé indispensable de doubler la durée de vie de ces PGE pour permettre aux secteurs de continuer à investir. 
Bercy n’est pas favorable à remettre en cause l’économie globale du dispositif et ne souhaite pas établir une règle générale à toutes les entreprises.
Cependant, le Conseiller national à la sortie de crise, Gérard Pfauwadel, peut apporter une solution individuelle pour chaque entreprise notamment, par la mise en place des comités départementaux avec un « conseiller sortie de crise » dans chaque préfecture. Ces comités sont dédiés aux chefs d’entreprise qui en feront la demande afin d’être accompagné sur le remboursement du PGE.  
Par ailleurs, le Gouvernement a pris la décision de prolonger la possibilité d’avoir recours à un PGE de 6 mois supplémentaires, soit jusqu’au 1er juillet 2022, avec la possibilité de souscrire un deuxième PGE.

Concernant le prêt participatif relance, il est apparu qu’il ne semblait pas intéresser les entreprises. 
Les services de Bercy y retravaillent afin de le rendre plus simple et attractif. 


Le Comité de Filière Nuit souligne donc l’intérêt de plusieurs mesures annoncées – notamment le dispositif “fast track” pour les futurs demandes, bien que les dossiers déjà en attente doivent également être adressés par le ministère.

Le comité alerte néanmoins sur le fait qu’il apparaît incompréhensible que le secteur culturel, et tout particulièrement le spectacle vivant musical et festif, ne soit pas spécifiquement cité dans les points de vigilance dans ce contexte sanitaire de reprise épidémique. 

Il a rappelé suite à cette réunion que depuis mars 2020, nous avons 8 à 12 mois de retard sur le reste de l’économie en termes de réouverture et de reprise et que nous sommes les plus impactés avec un secteur composé à 100% de TPE et TPME.
Nous accusons un déficit d’attractivité sur la pratique des publics debout et dansants qui ne fréquentent plus comme avant nos établissements : la jauge à 75%, mais aussi la crainte sanitaire l’expliquent en partie.
Aujourd’hui dans notre secteur, non seulement les discothèques mais également des lieux musicaux festifs de programmation de spectacle vivant (9,000 établissements) font état de -40 à -35% de CA en septembre et octobre 2021 par rapport à 2019 et craignent le pire avec la reprise épidémique actuelle. 

Il souligne également que l’activation des avances remboursables de la BPI est impossible sans préalable de refus de PGE et rappelle qu’il sollicite le ministère sur ce point depuis le printemps. 

Enfin le Comité de Filière ajoute que notre secteur a besoin que le crédit de cotisations sociales soit effectif et simple car de grosses il existe des difficultés relationnelles avec la DGFIP et l’URSSAF (y compris les artistes-auteurs et TPE) et vraie complexité du système déclaratif (plateformes non performantes et pas de support). 


Sources : Comité de Filière « Nuit, lieux musicaux festifs & de vie » et CSLMF.