A l’invitation de l’Ambassade de France au Canada, La Station – Gare des Mines et le Long Winter s’associent les 26 et 27 novembre pour une découverte croisée des scènes musicales de Paris et de Toronto à travers des conférences, un symposium et « Diffracted Spaces », une performance d’une nuit in-situ et en livestream.
Le volet français de Together Apart est soutenu par le Consulat Général de France à Toronto / Ambassade de France au Canada, la Ville de Paris, l’Institut Français et le CNM.
Programme
⏤ Tables rondes et keynotes
- Ven. 26 novembre (17:45) — Construire et maintenir des espaces culturels DIY
- Sam. 27 novembre (16:30) — Inclusion / exclusion dans les espaces DIY et queer
- Sam. 27 novembre (17:30) — Construire des échanges professionnels éthiques
Plus d’informations à venir sur le site de La Station
⏤ Speedmeetings professionnels
Ven. 26 novembre (18:00-19:00)
Des rendez-vous en B2B réuniront différents professionnels du secteur de la musique DIY (programmateurs·rices, promoteurs·rices, tourneur·euses, bookers, artistes…). Chacune de ces rencontres réunira des professionnels canadiens et français afin de créer un réseau international.
⏤ Diffracted Spaces
Sam. 27 novembre 21:00-07:00 – Conférences, Concerts, Performances, Clubbing
Pensée en confinement, lorsque la fête était clandestine ou sous surveillance, Diffracted Spaces est une performance hybride, accessible in-situ et sur le web qui propose la rencontre impossible entre Paris et Toronto. A La Station, l’événement forme offre happenings et atmosphères simultanées. En streaming, prend l’air d’un film en train de se faire, alternant scènes tournées en direct à Paris et à Toronto. En fil rouge, Dominique Gilliot intervient depuis Paris comme agent de liaison entre les concerts et les performances, l’ensemble étant mis en image par le collectif Ascidiacea. Avec des artistes en résidence ou proche de la Station – Gare des Mines :
NATHAN ROCHE BAND (musique) : Après six années partagées entre CIA Débutante et Le Villejuif Underground (groupe résident à la Station – Gare des Mines), Nathan Roche n’avait pas sorti d’album en son propre nom depuis 2015. Il revient avec Drink Up, Rainforest Sinatra chroniquant sa vie à Paris et son adaptation récente au climat plus clément des Bouches du Rhône (La Ciotat). A l’instar d’un Robert Wyatt ou d’un Kevin Ayers, il nous raconte sa nouvelle vie de parfait freak.
SENTIMENTAL RAVE (musique) : La musique de Sentimental Rave oscille entre violence gabber et grande sensibilité. On y entend les errances solitaires et nocturnes de la jeunesse d’aujourd’hui. DJ, productrice et photographe autodidacte, elle a fait ses armes à La Station – Gare de Mines et représente les noctambules qui se rassemblent de nos jours dans les entrepôts des périphéries comme lors du premier âge d’or de la culture rave.
HEIMAT (musique) : Derrière cet alias se cachent deux personnalités bien connues des sphères underground hexagonales : Olivier Demeaux, claviériste de Cheveu, et Armelle Oberle, dont on a déjà pu entendre la voix unique chez The Dreams ou Badaboum. Heimat a surpris son auditoire par l’originalité de ses compositions, inspirées aussi bien par la new wave et la trap que par les enregistrements ethnographiques d’Asie du Sud-Est.
OXYTOCINE (musique) : Bestiole synthétique en perpétuelle gestation, OXYTOCINE en fait trop avec moins que rien et enfante dans le plaisir en .txt .mp3 & .img sur l’instrumentale. Via son alter égo audiovisible, l’artiste multimédia Julia Maura fait dialoguer en live ses films, sa voix, ses textes & ses compositions dans un univers pop_rap qui porte un regard impulsif & incisif sur les questions de seXe et de genre, sur les nouvelles technologies et sur leurs hybridations respectives.
COUCOU GANG (musique) : Née dans les sous-sol de La Station – Gare des Mines, cette rencontre entre la jeune garde de l’association Coucou Crew (suivant des exilé·e·s) et Tropical Horses accompagnés par Cheveu2feu est sûrement le secret le mieux gardé de l’extrême-Nord parisien. Afro-beat offensif, hip-hop made in Conakry, slam psychédélique ou sonorités punk au programme d’une des plus belles unions made in Porte d’Aubervilliers.
DOMINIQUE GILLIOT (performance) : Entre pop-culture et pop-philosophie, Dominique Gilliot développe un travail qui déconstruit avec humour et poésie certains codes et certaines valeurs qui paraissent aller de soi. Diplômé·e des Beaux-Arts de Cergy-Pontoise et post-diplômé·e des Beaux Arts de Lyon, Dominique Gilliot a performé dans de nombreux lieux d’art contemporain en France (Centre Pompidou Paris, Frac île-de-France, Ferme du Buisson, Jeu de Paume, Subsistances à Lyon, Friche de la Belle de Mai à Marseille, Parc Saint Léger) et à l’étranger (Bruxelles, Mudam au Luxembourg, Human Resources et Machine Project à Los Angeles, Pinacoteca São Paulo). Depuis quelques années, elle a transporté sa pratique performative vers le spectacle vivant, et a notamment été artiste associée à la Ménagerie de Verre en 2019.
JOHANNA ROCARD (installation – performance) : Depuis maintenant plusieurs années, l’artiste et performeuse Johanna Rocard s’interroge sur la notion de collectif, et plus particulièrement sur les gestes et rituels de conjuration du mauvais sort qui lient les groupes humains en temps de crises. Elle tente de voir comment ces derniers gardent en leur sein les survivances, de rites plus anciens. Pour la soirée Diffracted spaces, elle propose un récit en quatre chapitres où des créatures de la nuit réveillent les fantômes des danses de sols, quelles soient queers, paysannes, sorcières, car inlassablement se joue la même histoire.
TIMOTHÉE NAY (danse) : Timothée Nay a longtemps traîné à l’université (Gender Studies à Paris 8, philosophie à Nanterre). Il a écrit des critiques pour le collectif Polychrome, et collaboré avec des artistes (Bernhard Cella, Olivier Nourrisson). Depuis 2017, il danse le voguing et performe, seul, pour ses ami·e·s et avec le LAP à Mains d’œuvres, au Générateur, à la Villette, au Palais de Tokyo, à la Fabrique de Caen… Il développe son premier solo « Je n’ai pas d’opinion sur le voguing ». Avant la pandémie, on le voyait danser tous les week-end à la Station. Il a fini par y organiser un événement reporté pour cause de crise sanitaire, cycle.s, qui invitait des cultures club et des musiques non occidentales.
ET AVEC LA PARTICIPATION À TORONTO DE :
- BESÉ
- ASUQUOMO
- ZIIBIWAN
- NEW CHANCE
- ANA LUISA
- KARIM OLEN ASH
- CERÉNA (CLUB QUARANTINE)
- BLACK WINTER WELLS
CLUBBING : Annoncé prochainement
⏤ Fanzine & échanges de programmes radiophoniques
En marge de l’événement, La Station et Long Winter initie une collaboration artistique qui les conduira à produire un Fanzine bilingue et un échange de programmes entre la webradio StationStation et 3 consoeurs à Toronto.